Il était une fois…
Il n’avais jamais osé imaginer devenir un jour réalisateur. Ce n’est qu’après une bonne dizaine de métiers différents dans l’industrie et le commerce que la providence lui a offert cette chance. Il avait 26 ans et n’avait pas fait d’école de cinéma. A l’époque, les amateurs passionnés tournaient en 8mm, en super/huit et les plus fortunés en 16mm.
Le prix des caméras était dissuasif. Celui des projecteurs aussi. Et ne parlons pas de la pellicule argentique qui filait bien trop vite dans les chargeurs. C’est donc en parfait amateur autodidact qu’il a fait ses débuts. Sa première caméra était une super/huit « ELMO » Une petite merveille avec laquelle il a réalisé SON PREMIER ( sa première mission ) film intitulé ‘’DERNIÈRE MISSION’’. Ça commençait bien.
Avec sa naïveté de débutant Il avait écrit une sorte de James Bond avec des poursuites et des cascades en voitures ou encore une course en 1300cc Kawasaki sous les ailes d’un avion en raz motte.
Rien n’est impossible
Il n’avait peur de rien. Il croyait que tout était possible.
Emporté par son enthousiasme, il s’est lançé dans une deuxième production tout aussi dangereuse. Cette fois il se plaçait aux premières loges pour capturer les images d’une aventure intitulée, ‘’L’ÉTINCELLE’’. Et pour cause.
A cette époque les incendies ravageaient les pinèdes dans le sud de la France. Il a donc mis ses premières compétences au service d’une cause juste. Derrière et souvent devant les pompiers, il prenait tous les risques pour témoigner de leur courage. A bord des Canadairs, de la vedette maritime quand ces avions mythiques écopaient l’eau, ou encore dans l’hélicoptère de reconnaissance, il restituait la triste réalité.
Ne voulant pas se cantonner au documentaire et pour dénoncer les motivations inexcusables des incendiaires, il a choisi de tourner une fiction. Au final, celle-ci a collé au plus près à la réalité. Une grande prise de risques, un engagement au service d’une passion sans limite et, à la rencontre du public, une chance incroyable que lui ont jalousé ses amis cinéastes réalisateur comme lui, a continué à lui sourire. Au soir de la première plus de 700 spectateurs ! Une 2ème séance non prévue a dû être ouverte le même soir car le public attendait dans le hall d’entrée sans fléchir. J’étais impressionnée à tel point que je suis restée, moi aussi, à la deuxième séance.
Suite à cette réussite, FRANCE 3 Méditerranée et TMC ont diffusé et rediffusé les images de Jean-Pierre Coindet qui deviendrait quelques années plus tard Jimmy-Paul Coti.
Alors il l’a fait…
